Fin 2020, l’association Réseau Entreprendre qui a accompagné depuis 2003 plus de 385 lauréats soit 316 entreprises, comptait 170 membres. Parmi eux des patrons de domaines d’activités très variés, soucieux de partager leurs expériences à des porteurs de projets pour les aider à se développer.
Naturellement, Norbert a rejoint l’aventure des « patrons qui donnent de leur temps pour ceux qui se lancent »…
3 questions sur son engagement :
Norbert, Qu’est-ce qui t’a décidé à accepter de t’impliquer dans le réseau quand Fabrice Delpech, animateur Béarn Bigorre est venu te chercher ?
Comme souvent, je marche au feeling… Dès notre première rencontre, le courant est de suite passé (normal je suis électricien). Plus sérieusement parce que les valeurs portées par le réseau sont des valeurs qui me parlent et me correspondent.
Engagement, Humanisme, Altruisme, Solidarité.
C’est un travail de l’ombre que l’on fait sans rien attendre en retour, si ce n’est la satisfaction personnelle d’apporter de l’aide à des gens qui ont envie d’être moteur dans leur vie, de participer activement à la vie de la « cité ». C’est différent des autres réseaux où on vient d’abord pour développer du business et si on fait de belles rencontres c’est encore mieux. Là, c’est le contraire : d’abord on fait de belles rencontres, on aide les gens et s’il n’y a pas de business, ce n’est pas grave : de toutes façons, ce n’est pas fait pour ça.
Que penses-tu apporter aux lauréats ?
Au début de ma carrière, la personne chargée de me former et m’intégrer m’a dit une phrase « l’expérience, c’est l’accumulation des cheveux blancs ». Trente années après, j’ai des cheveux blancs (grisonnants) et donc je considère également qu’il est de mon devoir de penser à partager mon expérience de chef d’entreprise.
Cela vient également d’un constat : Au début de la création de mon entreprise, j’ai souvent eu l’impression d’être un peu « seul » et de ne pas avoir une oreille pour m’écouter et me donner des conseils. Cela à peut-être freiner le développement de l’entreprise. Mais à contrario, cela a peut-être permis de la développer plus « solidement ». Je pense pouvoir apporter cette expérience de chef d’entreprise, et aussi ma bonne humeur et mon enthousiasme.
Pour ce qui est de mon implication, je dirais, me connaissant, que lorsque je m’engage, je ne sais pas faire les choses à moitié. Donc avec le temps, je m’impliquerai de plus en plus, en fonction bien entendu de mes disponibilités.
En plus d’aider les lauréats, qu’est-ce que cet engagement apporte aux membres ?
Je pense que le boulot commence déjà en amont. Tout le monde ne devient pas lauréat. Par contre, toutes les demandes sont analysées par des membres du réseau. Le plus important est déjà là.
« Refuser » un dossier, ne doit pas être pris comme une sanction, un carton rouge. Au contraire, ce sont des professionnels qui ont de l’expérience qui analysent les dossiers. S’il un dossier est « refusé », il faut comprendre que cela peut-être bénéfique pour le porteur du projet. C’est comme un garde-fou : il vaut mieux un « non » avec explications, qu’une faillite et des dettes.
Ensuite, l’engagement qui suit le lauréat, lui permet de tisser des liens très forts avec son ou ses parrains, marraines. On va plus loin que de simples réunions. Le lauréat s’engage par un retour dans le temps et nous également.
On fait un suivi, on est là lorsqu’il en a besoin, lorsqu’il a des doutes. On peut également aller jusqu’à jeter un œil (ou les deux) sur ces résultats. Il ne doit pas y avoir de sujets tabous entre le lauréat et son parrain, sa marraine. On est là pour aider, conseiller, écouter sans rien attendre en retour et c’est important que les lauréats le comprenne. On peut être l’épaule sur la quelle se reposer, mais aussi le coup de pied qui va le réveiller